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Déc
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Le LAB – « C02 mon désamour »
Déc 2 2016 – Jan 22 2017 Jour entier

Le LAB – « C02 mon désamour »
du 02 déc. au 22 janv. 2017

Entrée libre

Yvonne Robert est née en 1922 au coeur de la Vendée, l’année où la TSF donne le premier bulletin météorologique sur les ondes. En 1922, la France connaît une croissance à deux chiffres et ignore le chômage. Pourtant, dans cet immédiat après-guerre, l’exode rural s’amorce déjà, à la faveur d’une urbanisation grandissante. Yvonne sort tout juste de l’adolescence quand les trente glorieuses bouleversent le monde agricole par une mécanisation à marche forcée et une course effrénée à la productivité. Au mitan de sa vie, l’écologie fait irruption dans le débat politique avec l’entrée de René Dumont dans la compétition élyséenne. Aujourd’hui, elle est le témoin privilégiée d’une France rurale en voie de désertification, gangrénée par une politique agricole tendue vers le profit. Elle observe à distance l’obésité des métropoles, toutes menacées d’une sévère thrombose. Hommes et nature sont défaits. Les assauts répétés d’un demi-siècle de politiques d’aménagement du territoire inconséquentes et d’un développement économique incontrôlé en ont eu raison. A la campagne comme à la ville, ces profondes mutations économiques et sociétales marquent le XXème siècle et l’entrée dans le nouveau siècle.

S’ils se placent le plus souvent en retrait du tumulte du monde, pour s’en préserver, les auteurs d’art brut et apparentés ne sont pas pour autant hors-sol. Leurs travaux composent un récit de non-fiction, regard porté sur ce qu’ils en perçoivent et sur l’évolution à l’oeuvre à travers le temps. De leur poste d’observation, directe ou passée au tamis des média, ils entendent le bruit du monde, en constatent ou en comprennent tous les bouleversements, les changements de rythme et de physionomie. Les personnalités qui s’expriment dans les oeuvres mettent à jour ce qui les touche au plus profond. CO2 mon désamour en témoigne, dans un cheminement qui pointe les marqueurs d’un dérèglement sans mesure, ébriété énergétique et consommation débridée, urbanisation galopante, mais aussi l’urgence nouvelle de passer à une sobriété énergétique radicale en ouvrant des hypothèses issues de l’imagination féconde des créateurs. Le néo-Rousseauisme, auquel les générations montantes semblent aspirer, augure-t-il d’un nouveau contrat social ? Du constat dressé aux possibles réponses, CO2 mon désamour s’empare de cette interrogation du temps présent.

Pour prolonger le propos de l’exposition, le musée de la Création Franche invite Hervé le Treut, climatologue, professeur à l’Ecole Polytechnique, à Normale Sup et membre du GIEC ; Hervé Kempf, journaliste, fondateur du quotidien de l’environnement Reporterre et Noël Mamère, député-maire de Bègles, à dresser un état des lieux : *« COP 21, un an après, qu’en reste-t-il ? »

Le LAB ?

Il s’agit d’un rendez-vous en trois temps : le temps d’une exposition, monographique, thématique, carte blanche… ; le temps du partage sous forme de rencontre, spectacle vivant, projection, causerie… en lien avec l’exposition ; le temps de l’ouverture, parole donnée à un partenaire, économique, social, culturel…

Le lab s’emploie à montrer en quoi et comment l’art brut et ses apparentés entrent en résonance avec une époque, avec notre époque, autrement que par la trivialité de la spéculation naissante sur le marché de l’art, mais dans la simplicité de « l’homme du commun à l’ouvrage » auquel Jean Dubuffet s’est intéressé.

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Le Juke-Box de Gene Merritt – Exposition personnelle
Fév 3 @ 14 h 00 min – Avr 2 @ 18 h 00 min
Le Juke-Box de Gene Merritt - Exposition personnelle

Clyde Eugene Merritt, dit Gene Merritt, a cinquante-six ans lorsqu’il commence à dessiner, des animaux, des voitures mais surtout le portrait des artistes,  chanteurs et acteurs, qu’il voit à la télévision ou dans les magazines. Il dessine de mémoire, au stylo-bille, sur un papier à lignes, type cahier d’écolier. Après le suicide de sa mère –il a douze ans-, il vit seul avec son père, alcoolique et violent, et va sombrer à son tour dans l’alcool. Au décès de son père, il s’installe dans  une caravane, se clochardise rapidement, enchaînant les emplois précaires. Pris en charge par les services sociaux, il s’installe dans une maison mise à sa disposition dans laquelle il vit avec deux télévisons allumées en permanence, deux guitares, dont il s’accompagne en chantant et une radio CB qui lui donne une ouverture sur l’extérieur.
L’exposition « Le Juke Box de Gene Merritt » met en regard les vedettes du show-biz dont il a croqué le portrait -Elvis Presley, Roy Orbison, Johnny Cash, Charles Bronson, James Dean…- et leur discographie, pochettes vinyles, enregistrements à écouter ou réécouter sur des bornes CD. L’exposition est montée avec le concours de Tom Stanley, professeur à la Winthrop Université, découvreur et spécialiste du travail de G. Merritt, de la Collection ABCD, et avec la participation des magasins Cultura.

Aux mêmes dates, le musée de la Création Franche consacre une exposition personnelle à l’Australien Andrew Rizgalla dont le travail, densités architecturales très colorées ou réalisées à la mine de plomb, avait été montré lors de l’édition 2015 de «Visions et Créations Dissidentes ».